le bateau Ivre?

Samedi 28 septembre 

Messac à Bourg des Comptes 23 km

5h de marche

Bourg les Comptes à Pont-Rean 12 km

Si tu veux faire la guerre prépare la paix, si tu veux faire la paix prépare la guerre, je ne sais qui a dit ça c'est sûrement un grand stratège politique.. ou militaire , peut être Alexandre le Grand ou Churchill ou je sais pas qui.

Enfin moi ma guerre ou mon ennemi, c'est la pluie et je m'étais bien préparé au combat : sandales au pied, bâche pour Modestine,  j'avais bien préparé mon coup mais que dalle, que du beau temps tant pis j'étais prêt et je serai prêt pour au autre jour, je suis entraîné !

Ce matin

Le chemin de la Vilaine

Le moulin

Un peu d'histoire 

Mais ma journée me réservait autre chose que j'étais loin d'imaginer :

Parti à 7h30 ce matin j'arrivais à Bourg des Comptes à midi après 22 km rapidement faits, mais pour aller au camping où je devais passer la nuit,  je devais prendre une passerelle mais une écluse à vent c'est là que tout s'est corsé.

Impossible de passer

Impossible de passer avec mon barda, obligé de défaire une partie avec l'aide de l'éclusier, un bateau arrive avec 14 gais lurons à bord y compris Jacques le sonneur .

Impossible de refuser une telle invitation

En bateau avec Modestine ... bien arrosée (la Modestine)

Elle est aussi à bord !

Sacrée rencontre.

En fait je me suis fait inviter à bord avec Modestine, la suite demain car je suis sous la tente à Pont-Rean, il pleut , et c'est trop dur de taper allongé sur ma couchette.

Vendredi 27 septembre 

Langon Messac 18km 4h30

On a même pas fêté le 100e km et oui je l'ai passé hier puisque ce soir je serai à 134 km et oui déjà, mais vous pouvez trinquer sans moi chez Martial ou dans n'importe quelle taverne ou la cervoise coule à flot .

À force de lire Hervé Bellec, je vous préviens, je vais imiter son style un peu cru, ça risque de vous faire drôle. Surtout coucher les enfants de bonne heure et ne leur laissez pas un fil qui traîne pour aller sur la toile, non mais ces petits toujours à taper sur un clavier .

De nos temps on avait juste le droit de regarder la télé jusqu'aux infos de 20 h après Nounours et le marchand de sable et puis dodo .

Bon hier je cherchais cette route pour Langon en longeant la Vilaine, comme me l'avait indiqué le fou de Compostelle Bernard mais pas l'ombre d'un clocher à la borne 66

et puis une petite rte de campagne ou j'aperçois quelques cheminées d'ou monte déjà l'odeur de la soupe du soir.

Je vois un clanpin qui ramasse de l'herbe pour ses lapins, hep que je lui dis.." le route là, elle va bien à Langon?"

"Ben je sais pas" .  Elle est bonne celle-la vlà un gars qui habite là , mais il est pas sûr que la route là en face va à Langon ?

Là-dessus il me dit qu'il vaut mieux que je continue tout droit et moi, j'écoute .

2 bornes plus loin, rien quel con, je fais demi tour et il me fait "vous avez pas trouvé? ben ça alors"

Il a même pas reconnu Modestine..

Va donc nourrir tes lapins et t'occupe pas des pèlerins !

Le plus drôle c'est que quand j'ai fait demi tour, deux demoiselles à vélo dont une portait un collant de coureur cycliste genre Louison Bobet, je les interroge, ben non elles savaient pas non plus, elles allaient pas à la messe du soir et elles avaient rendez vous avec des copines pour un court de tricot.

le beau signe du Mont avec sa coquille

là je marche à l'envers bien sur

Bien j'avais plus qu'à me fier à mon instinct de marcheur car j'en avais plein les chaussures et Modestine plein les roulettes .

La dessus j'arrive enfin au fameux bar d'Annie ou le toutou n à pas aimé Modestine et là je dois aller à la mairie d'en face chercher la clef du paradis .

Bingo c est fermé le jeudi pour cause de réunion, à mon avis on suce pas de la glace pendant le réunions .

Retour vers les tilleuls ou Annie me dit avec son petit air de pas y toucher : t'as du bol mon gars parce que moi j'ai la clef mais attention t'es bien un Pellerin de Compostelle ?

croix de bois croix de fer si je mens je vais en enfer et la dessus je lui sort mon chapeau avec tous les insignes genre coquille et tout le tintouin .

Elle sort sa clef contre 13 euros quand même et me voilà investi pour la nuit d'un gîte de 12 places pour moi tout seul, j ai écrasé ma vieille carcasse pendant 10h non stop .

Je suis reparti ce matin frais comme un gardon et par une autre route qui devait me faire gagner 1 km, un doute..  2 routes où rien de marqué, voilà un gars qui promène son chien, je tente le coup :

C'est bien la route vers la Vilaine ?

"ben oui peut être , enfin faut voir !!!!

Beau pont SNCF sur la Vilaine

Foutu pays beau mais con à la fois (tiens ça ferait bien un tube)

note de la claviste.. ça me rapelle quelque chose, tu veux dire..

Arrivée sur Langon

3 h plus tard je taille bien le halage je me régale de voir un héron qui sort de l'eau avec poisson, trop tard pour sortir la boite à image malgré le numérique plus rapide que le boîtier Kodak .

Un peu loin j'entends comme un moulin ou plutôt une éolienne,  je me retourne pour voir 2 cygnes 

qui volent au ras de l'eau époustouflant .

C'était le bruit de leur vol .

Moi je vole pas vraiment je tire Modestine sur ce chemin de halage parfois goudronné.

Je décide de retenter le harnais à la place du sac qui pèse quand même sur mes épaules .

Mais voilà faut refaire le paquetage, pour resangler le sac sa déséquilibre, ça part trop sur l'arrière,

 il faut que j'appuie sur les bras, mais ça me libère drôlement le dos et la ceinture .

Finalement je finis mon parcours et je passe devant la taverne de la Palmeraie chez Christian et Sandrine 

Restaurant La Palmeraie

On fait un brin de causette. Christian est un ancien patron de discothèque .

Je déjeune chez lui malgré le sandwich que j'avais concocté le matin .

Je vais passer ma deuxième nuit dans un gîte, à Messac .

A demain pour d'autres aventures on dit que la pluie arrive .

Mais ne lâchez rien (même pas les chiens)

Petit + croustillant
Lors de son parcours Hervé Bellec, vers Compostelle se plaignait d'avoir été contrôle 13 fois entre Nantes et Bordeaux, et qu'à chaque fois le gendarme épelait son nom avec difficulté un peu comme un nom étranger
Il faut dire que c'était en 1986.
Aujourd'hui sur le chemin du halage de la Vilaine, vers midi, alors que je déjeunais au restaurant la Palmeraie un hélicoptère de la gendarmerie tournait autour du secteur et le patron pour rigoler vu mon statut de sdf avec ma carriole me dit c'est sûrement toi qu'il cherche. ah très drôle .
Oui mais la marée chaussée d'aujourd'hui à des moyens aériens mais a toujours des moyens terrestres, bon ok ils ne sont plus à cheval ni avec la fameuse 4l bleue, mais c'est l'estafette toujours bleue que je vois au bout du chemin du halage, la vitre descend à mon passage une jolie gendarme me questionne sur ma provenance et si je peux justifier de mon identité .
J'étais content de montrer mes papiers vous pouvez pas savoir, car sur Vannes Rome jamais on ne me les a demandés .
Et puis après  ils m'interrogent : "vous auriez pas vu deux jeunes dont un habillé en blanc et un autre portant un teeshirt avec un machin logo de foot "?
Ben non  je réponds j'ai vu personne de ce genre désolé que j'ai dit parce que si je les avais vu vous pensez bien que je vous aurais dit … :-)

Langon, XV è

de Redon à Langon

Jeudi 26 septembre

Redon / Langon

J5 - 24 km

7h de marche (pour cause d'erreur, les explications vont suivre...)

En arrivant à Langon, Modestine s'est fait copieusement agresser par un
un chien beauceron. Je voulais m'abreuver à la taverne du coin tenue par une femme, Annie, mélange campagne et ville.

Faut dire que Modestine avait revêtue sa tenue de pluie (pancho bleu issu de la dernière collection du AR bourreler Rault) bien ajustée à son gabarit .

La Taverne de Langon (bar des tilleuls) est à visiter si vous passer par là. EIle mérite le déplacement. Elle est en face d'une magnifique chapelle à ne pas rater également. Elle daterait du 1^er siècle après ou avant Jésus Christ, si je ne me trompe pas.

 

La Vilaine

 

 

A la Taverne de Langon, aujourd'hui, on y apprend la politesse en 4 mots bonjour-au revoir-merci-s'il vous plaît. C'est Antonin, un petit garçon de 3 ou 4 ans à qui on tentait de faire ingurgiter ces 4 mots parce que Monsieur ne voulait pas dire bonjour.

Hier soir j'avais installé mon bivouac sur les bords de la Vilaine dans un champ juste derrière le chemin de hallage. J'ai pris mon repas sur un banc en regardant passer les promeneurs, coureurs à pied ou à vélo qui me regardaient d'un air surpris. Des habitués du coin, surement, j'avais une légère idée de ce à quoi ils pensaient : Mais qu'est-ce qui fout là ce drôle de pèlerin moitié sdf.

 

au coucher

 

Après avoir brouté son herbe avec les vaches du coin, Modestine dormait du sommeil du juste. Faut dire que le tableau était parfait, les vaches, la Vilaine, le chemin de fer avec ses trains intermittents et moi avec ma tente .

Après le dîner ; petite lecture de Garce d'étoile d'Hervé Bellec (que je relis) un régal, une véritable gouaille littéraire sur son périple vers St Jacques de Compostelle. Et puis dodo, car le lendemain au lever à 6h, comme à l'armée, mais sans le clairon ni la levée du drapeau.

La pluie après mon petit déj. bouscule un peu la levée du camp. Heureusement c'était juste une averse, j'ai quand même revêtu Modestine de sa tenue de pluie. C'est ce qui a fait si peur à Gatsby le cabot du bar.

le petit dèj.

J'ai aussi intrigué un couple rencontré sur le chemin. Pierre Pascal et Marie Bernard Renaug qui ont fait Compostelle récemment et qui m'ont proposé un petit déj chez eux. J'ai accepté avec grand plaisir cette pose, histoire d'échanger un peu. Ce couple à la retraite croyant et pratiquant est très engagé auprès de la communauté d'Emmanuel .
Pas trop mon truc, mais je respecte. J'attends évidemment en retour qu'on respecte mon côté agnostique .

au lever

Autre belle rencontre aujourd'hui ; un pèlerin qui marchait dans l'autre sens. C'est Bernard qui venait de Maubeuge et qui allait à Santiago. Mais attention respect ! c'est son 9^ème voyage à pieds vers Santiago. Je crois  qu'il a du faire tous les chemins possibles, un amoureux des grands chemins ; un Marcheur.

Pour la petite histoire, si je suis ce soir à Langon au gîte communal, c'est grâce à ses conseils avisés. A noter, 13 euros la nuit et enfin pouvoir prendre une vraie douche, laver son linge et faire sécher celui-ci surtout.

le logo qu'il faut suivre avec le Mt St Michel

Je suis toujours sur le chemin de St jacques (Mont St Michel )
Je pense que St Jacques m'a épargné la pluie aujourd'hui.

Mais attention demain, ce n'est pas gagné surtout que je n'ai plus le bas.

Alors, bonne nuit les bloggers et surtout ne lâchez rien.

de Malansac à Redon

Mercredi 25 septembre

Malansac  / Redon

J4 - 22 km
6h de marche

Point de bivouac sur les bords de la Vilaine
À 2km de Redon

Comme ça, je suis sur chemin de hallage pour reprendre demain matin jusqu'à Messac .

château près de Redon

Pas de camping ouvert à Redon j'ai du improviser un 2^ème bivouac. Heureusement, j'ai pu me laver dans la Vilaine. J'ai même réussi à y laver mon linge. Mon iPhone était vide ce soir ; j'ai du retourner à Redon pour refaire le plein d'énergie. Encore 4 bornes de plus... mais sans Modestine. Elle garde la tente avec toutes mes affaires.

à l'heure du pique-nique

D'ailleurs, hier soir nous avons dormi côte à côte. Enfin, j'ai bien l'impression qu'elle s'est endormie tôt. De mon côté, je ne me suis pas endormi avant 1h du mat. J'avais dressé mon bivouac dans un square municipal, à côté de la gare, en bordure de voie ferrée. C'est quand même la ligne Paris Quimper donc le dernier TGV passe à minuit et le premier passe à 6h !
Se rajoutent à ça, pas mal de bruit autour et un petit malin qui est venu frapper la tente à 2 reprises. Ce n'était pas très bon pour le sommeil mais le matelas est bien .

Ce matin, j'ai regroupé mes affaires différemment et j'avoue que c'était
mieux. Je commence à apprendre à mieux bâter Modestine.

Si bien qu'aujourd'hui ; miracle rien n'est tombé ! Je m'organise et je me suis arrangé pour que le pique-nique soit dans mon sac à dos afin de ne rien toucher au chargement.

fabrique de crêpes à Malansac

Il me faut quand même expliquer pourquoi j'ai appelé ma carriole Modestine.

Pour les non initiés Modestine était l'ânesse de Robert Louis Stevenson.
Il l'avait acheté pour parcourir le sentier de Monastier sur Gazelle a St Jean du Gard. Il en a écrit un livre : Voyage dans les Cévennes avec un âne. Il aura eu bien des déboires avec son ânesse. C'est pourquoi je pense beaucoup à lui. J'ai voulu faire un clin d œil en appelant ma carriole Modestine. Sauf qu'elle portait ses affaires mais ne se faisait pas tirer. Sauf peut-être parfois, lorsqu'elle refusait tout bonnement d'avancer.

Tandis que moi je suis l'âne qui tire et je dois avouer que cela consomme beaucoup d'énergie .

Je sens bien sûre très vite la fatigue et j'ai besoin d'énormément de sucre. Je me gorge de fruits, ce matin j'ai avalé deux poires, deux pêches et une banane . Et je dois faire des poses plus souvent, toutes les heures au moins 5 à 10 minutes pour chaque. Ce qui fait que je ne peux marcher plus de 6h.

Maintenant je vais essayer de tenir jusqu'au Mont St Michel après je verrai. Je vais peut être continuer avec Modestine mais sans le bivouac ou peut être abandonner Modestine et continuer avec un sac à dos léger 6 ou 7 kg.

Merci aux bloggers qui laissent des messages et bravo à Pierre qui a terminé son parcours jusqu'au mont St. Michel. Alors, le marcheur tient bon la marée et surtout ne lâchez rien même pas les chiens. Je serai à Rennes Samedi où je m'offrirai sans doute un hôtel pour reposer mes vieux os de marcheur.

Le départ de Questembert

Mardi 24 sept 2013

Questembert / Malansac
J2 - 24 km

6h de marche

J'ai bien peur, qu'entre Modestine et moi, notre collaboration ne soit de courte durée.

Elle a joué sa cabocharde toute la journée.
Vas-y que je te couine parce qu'un sac touche ses roues.
Vas-y que je te ramène le bât sur l'avant ou sur l'arrière.
Vas-y que je te fasse tomber les affaires. Ce n'est pas gagné.
J'ai failli appeler le service dépannage ou... le véto !

Keroger - ferme abandonnée

 

J'ai donc du encore arrêter plus tôt. Impossible d'aller jusqu'à St Jacut
Ce n'est pas grave, demain je rejoindrai Redon cela fera 20 km.
J'espère bien y trouver un camping. Aujourd'hui, je vais installer mon bivouac dans un square à côté de la gare. Pour la toilette ce sera très succinct.

                                                                           Saint Jean

 

Ce matin, j'ai pris le petit déj avec Paul Paboeuf qui me racontait son job de maire et de Président de la Communauté des communes. Ensuite nous nous sommes quittés, chacun pour suivre son chemin. Et... j'ai eu beaucoup de mal à trouver le mien à partir de leur maison. Pendant 2h j'ai beaucoup monté et beaucoup descendu. J'ai du aussi faire demi-tour à deux reprises car il était impossible de passer avec Modestine. Encore des km en plus qui se rajoutent. 

Hier, j'ai omis de parler de la perte de mon pantalon de pluie et aussi d'un passage difficile avec un immense escalier. Et j'ai également oublié de parler de ma rencontre avec 2 chiens très agressifs sur le chemin. Heureusement qu'ils étaient attachés mais j'ai quand même eu une sacrée trouille.

C'est tout pour aujourd'hui.

Merci aux bloggers qui suivent mon parcours et surtout ne lâchez rien même pas les chiens .

Le Départ de Vannes

 Le Premier Pas.. Ah.. mais voilà un copain!

Jean-Pierre est venu l'accompagner quelques kms

et c'est parti ! non sans quelques inquiétudes mais avec un temps magnifique

la suite ce soir

Première journée un peu particulière

Lundi 23 septembre

Vannes / Questembert

J 1  - 25 km

Avec Modestine, il fallait que l'on s'apprivoise elle & moi. Elle est très technique Modestine. D'abord elle porte lourd ; impressionnant le barda dont je ferai l'inventaire les jours prochains.

Nous avons bien le temps de partager durant les 32 jours que nous allons vivre ensemble avec les bloggers qui voudront bien m'accompagner à travers le blog.

Je vais revenir un peu sur les préparatifs qui ont précédés le départ et du stress que j'ai fait vivre à Laurence depuis 2 semaines c’était quelque-chose !

Au départ ce matin, Laurence m'a déposé au début du chemin de Questembert, situé en bas de St Léonard. Vers 9h, Jean-pie m'attendait ; tradition oblige. Il m'a accompagné jusqu'à Theix. Laurence aussi à fait quelques pas avec nous. Jean-pie était là aussi pour mon départ vers Rome il y a 3 ans.

Malgré la charge importante Modestine gérait bien l'équilibre. Toutefois, quelques réglages s'imposaient pour bien répartir la charge, plus sur l'arrière de façon à alléger au niveau de la ceinture.

12h30 je fais un arrêt "pique-nique" au bar du Gorvello, charmant couple qui tient ce bistrot (note de la claviste, tenu par des américains le câfé concert !).

Pour redémarrer je passe du sac à dos bricolé où j’ai fait coudre la ceinture. Les deux bras de Modestine s’accrochent au harnais fournis avec la carriole. C’est là que les choses commencent à se corser. J’ai du réinstaller mon sac sur le dos de Modestine qui n’a pas aimé du tout. L'équilibre n'était plus bon, la carriole ayant trop de poids sur l'arrière. Les bras de la carriole se relevaient sans arrêt m'obligeant ainsi à appuyer avec mes mains pour maintenir la bascule.

C'était pénible, je décidais donc de remettre du poids sur l'avant avec ma toile de tente. C'était  peu mieux, mais j'ai déséquilibré l'ensemble, m'obligeant à m'arrêter à plusieurs reprises pour contrebalancer le tout.

Et puis le parcours Vannes Questembert je l'ai fait plusieurs fois. Pensant le connaitre par cœur, j'ai négligé de prendre la carte. Grand mal m'a pris, car évidemment, j'ai fait plusieurs erreurs de parcours. Et pour compléter ma première journée, je me suis aperçu que le parcours de St Jacques a été modifié. (note de la claviste, modifier St Jacques, on n'a pas idée). Il y a une traversée hyper longue, de la forêt entre le Gorvello et Sulniac avec des montées et des passages difficiles avec ma carriole et pour finir, jusqu'à un escalier qui m'a carrément mis à genoux .

Bref, j arrive à la chapelle Ste Marguerite à bout de force. Il est 17h30. Il me reste 2h à faire pour rejoindre Questembert ou m'attend Bernadette Paboeuf (femme de Paul maire de Questembert, qui doit m'accueillir ce soir pour le gîte et le couvert). Je décide de décliner et je préviens Bernadette par texto, mais pas de réseau. J'installe donc mon bivouac à côté de la chapelle. Je m'aperçois en arrivant qu'il y a eu un fête ce week-end. Des bénévoles démontent un chapiteau et entre nous il y a du liquide à profusion pour le démontage. Moi qui suis à l'eau depuis le matin je me retrouve avec au choix bière, rosé et rouge. Merci pour la dégustation.

Oui mais... Bernadette rappelle et ne lâche pas l'affaire ! Elle veut venir me récupérer avec son berlingot qui devrait suffire pour y glisser Modestine et son barda. Je n'ai pas pu refuser une telle offre. J'ai tout remballé et je dois dire -sans regret- car mon petit cassoulet Claude Léger même bien arrosé, faisait maigre pitance à côté du somptueux repas que m'a offert Bernadette.

Et la causette c'est ma première belle rencontre. Bernadette est une ancienne prof de français du lycée de Questembert. J'ai aussi été comme élève dans ce lycée. Elle a bien connu des profs qui ont tentés de m'apprendre les rudiments du français, des maths, de l'anglais et de l'allemand dont il me reste, hélas, que peu de souvenirs.

Mais l'heure est venue de vous laisser car le sommeil me prend alors surtout ne lâchez rien. L'aventure ne fait que commencer Paris est encore bien loin et j'entends Modestine ronfler zzzzzzz ...

Le mot de Laurence : je reprends "la main" ou plutôt la souris et je vous explique :
la claviste c'est Ségo, qui a eu la gentillesse d'accepter de mettre en ligne les perégrinations de JN.
Je suis ces jours prochains bien occupée à régler quelques aspects niveau famille. 
Nous allons nous partager la tache..
Donc je vous donne la définition de la claviste , en abrégé NDLC , lu sur le site du Monde:
"Les clavistes sont souvent des femmes qui assurent la saisie de la copie dictée par les journalistes. Certaine avait pris le gout d'y rajouter quelques commentaires personnels"..
Merci Ségo!