samedi 5 octobre 2013

Du Mont à Avranches

Vendredi 4 octobre


6h30 de marche 28 km

Surprise ce matin au départ du Gr :
au bout de 10mn chemin barré par du grillage et une pancarte "attention aux moutons.. "et moi je rajouterais bien "…ducon" parce que t'as plus qu'à prendre la route, mais 10 km plus loin j'ai pu reprendre le chemin ou plutôt le champs. J'avoue que la vue du Mont derrière moi est un régal, lumière variée avec des nuages et du soleil, paysage aussi changeant, j'ai fait de superbes photos.

Des moutons, des moutons je pourrais les compter mais c'est pas l'heure de dormir. 



Belle lumière..

le mont tout petit derrière moi


Toujours lui je le vois longtemps s'éloigner 
Je tombe sur petite rivière que je dois franchir avec Modestine même allégé c'est pas gagné, je glisse sur la vase et me vla par terre accroché à Modestine je décroche mon harnais, rien de mal mais un peu sale.
passage difficile 

C est reparti jusqu'au rocher Trouin 7km avant Pontaubault mais à 1km avant, galère, de nouveau un grillage il a fallu porter Modestine à deux reprises et en plus je passe devant une ferme j'entends un gros chien mais je le vois pas 
whoua whoua ami ou ennemi? Evaluer le whoua méchant ou pas , encore un qui en en veut à mes mollets , tu vas te casser les dents mon pote ils sont trop durs pour tes crocs.

Modestine dit Non, la bourrique !

Bon, danger éloigné, je continue mon chemin, après le pont de Pontaubault qui en a vu pendant la guerre 39-45..




Souvenir de la Libération


Il paraît que c'est grâce à ce pont que le général Patton à pu gagner Paris avec ses blindés pour libérer la France.
Je décide de reprendre la départementale jusque Avranches,  j'ai trouve un petit hôtel ou on partage la douche mais ça va c'est propre.
Me voilà invité à faire à 421 avec le patron et son fils, j ai pris une raclée je sais plus jouer; il y'a trop longtemps .
Bon c'est l'heure de la bouffe le marcheur à faim.
Et vous ne lâchez rien je serai encore la demain à Villedieu-les-Poêles .

vendredi 4 octobre 2013

Le mot de Laurence : Quelques photos du Mont, des travaux, du marcheur et de sa charrette, et des randonneurs qui traversent la baie, si vous regardez bien vous les verrez  minuscules partir très très loin, ça fait rêver, à faire la prochaine fois..




de Pontorson au Mont St Michel, 0 km mais..

Jeudi 3 octobre


Jour de repos visite à pied quand même 
Le rocher sacré de l'Archange St Michel je l'ai touché, ce rocher comme le veut la tradition, mais y'a des petits malins de pèlerins qui ont emportés un morceau de son rocher,
St Michel n'a pas aimé qu'on lui pique un bout de son rocher, et Vlan puni le pèlerin en rentrant chez lui.

Et oui on ne rigole pas avec l'archange.

ah ça m'a fait du bien de faire cette visite avec Laurence qui va rentrer snif snif mais moi je vais repartir demain pour Avranches avec une Modestine allégée, je ne garde que le sac .
Bonne nuit les bloggers et surtout ne lâchez rien (ici pas trop de chiens, à part les nôtres  par contre des moutons à profusion)
Bises à tous
Arrivée sur le Mont

Le Couesnon et les travaux vus de l'abbaye

jeudi 3 octobre 2013

De Tremblay au Mont Saint Michel


Mercredi 2 octobre 
Tremblay -Mont St Michel 30 km
7h de marche. 

Je faisais une pose ce matin entre Tremblay et Pontorson un groupe de cycliste me double et j'entends un des veleux dire "moi je pourrai pas faire ça tout seul"
L'occasion est trop belle pour moi d'en parler car je crois que c'est ce qui étonne le plus: la solitude 
en fait elle n'existe pas , je crois que quelqu'un à chanté cela .
L'homme ' est pas fait pour vivre seul c'est vrai j'en suis le premier convaincu,
 mais de temps en temps vivre une période seul en plus en marchant sur un voyage à pied d'au moins une semaine, voire plusieurs semaines (m') est très bénéfique.
Personnellement je ne m'ennuie pas seul avec moi même, mes pensées m'accompagnent toute au long du chemin .
Stevenson dans son livre "voyage avec un âne dans les Cévennes" fait l'éloge du voyage à pied en solitaire.
Il dit que le vrai voyage à pied est forcément seul, car c'est la seule façon de faire de vraies rencontre, d'être en harmonie avec la nature, de méditer d'entendre les bruits, de ressentir son corps, 
d être à l'écoute et de vivre vraiment son chemin.
Dès qu'on est deux tout change on papote c'est pas désagréable mais on ne vit plus son chemin de la même façon .
On écoute ses pas, on réfléchit à sa propre vie, passée  à venir, comment on pourrait la vivre mieux, quelles sont les réponses à des questions que nous nous posons .
À la fin de votre marche votre cerveau s'est libéré de beaucoup d'encombrements, les réponses arrivent naturellement. J'ai découvert cette hormone naturelle lors de mon premier voyage sur Compostelle en 2004.

Gare désaffectée  de l'ancienne ligne de chemins de fer

Elles me surveillent 


Justement sur ma fin de parcours hier à Tremblay, j'avais décidé de trouver un hôtel, il y en avait qu'un en pleine campagne "Rock land" original comme nom.
Quand Jean-Marc le patron jeune et dynamique de ce complexe Hotel- restaurant-discothèque me voit avec ma carriole chargée comme un mulet il me dit : 
désolé mais ce soir pas de restaurant et cherche à m'envoyer vers les chambres d'hôtes, mais je vois bien que Modestine n'en peux plus et que moi aussi, Jean-marc s'est laissé attendrir par les yeux de Modestine et nous file une chambre et un plateau repas le luxe.
En plus vue la taille du complexe Jean Marc circule en voiturette électrique comme dans les terrains de golf .
Et vla la Modestine accrochéé à la voiturette et vas-y  que je te roule jusqu'à notre home pour la nuit .
Piscine privée à ma disposition, elle est pas belle la vie ?
Le lendemain 8h j'ai le droit au petit dej chez Jean-marc et Caroline.
La rencontre se fait d'abord avec Caroline qui s'étonne aussi de me voir marcher seul et qui me raconte l'histoire de Rock land créé il y a 50 ans par sa grand mère:
Dans ce bois de 8 ha c'était une exploitation de pierre de granit qui a servi à la reconstruction de St Malo
La grand-mère ouvre un hôtel restaurant pour nourrir et loger les nombreux ouvriers qui travaillent sur le site et pour les distraire le dimanche elle fait dancing
50 ans plus tard Rock land est développé par les parents de Caroline et aujourd'hui par elle et Jean-Marc son mari 3è génération
 est devenu un très beau complexe hôtel restaurant et discothèque qui fait le plein le week-end.
Bon avec tout ça Jean-Marc me propose de me déposer avec Modestine sur la route de Pontorson 
trop sympa j'accepte .
Et vous les bloggers attention pas de remarques désobligeantes, je vous sens venir..
je n'ai pas de compte à rendre  puisque je n'ai de compte à rendre qu'à moi même et à  .!!!!!!!! : L'archange St Michel qui me surveille du haut de son Mont.
D'ailleurs ce Mont St Michel je l'ai finalement rejoint après une petite halte repas à Pontorson ou Laurence devait me rejoindre .
Rencontre sur le chemin d'un Greyhound "rescue"
je discute longuement avec sa maitresse





Je l'ai retrouvée à 3km du Mont, au parking obligatoire, après faut prendre les bus gris tout neuf qui ressemblent aux anciens bus à Paris
Finalement on a été à pied histoire de marquer cette étape symboliquement, photos et film que vous verrez bientôt sur le blog,
enfin le résultat c'est 30 bornes pour moi je suis claqué et j'ai du démonter Modestine en partie pour partager la voiture avec Joy et Madison, qui sont venus la renifler mais hum pas d'odeur bizarre cette ânesse .
Demain repos bien mérité et visite du Mont jusqu'en haut.

mardi 1 octobre 2013

d'Aubigné à Tremblay



Mardi 1er octobre
Aubigne-Tremblay 23km
6h de marche
1cm d épaisseur de matelas et ma nuit à Aubigne au bord de l étang foutu en l'air , justement c est de l'air qui manquait dans mon matelas auto-gonflable , une taille de 1 cm et ma nuit à été un enfer car le matelas mousse de 7 cm ne suffit pas, ma carcasse un peu lourde touche le sol et j'ai eu mal au dos toute la nuit.

Remarquez j'en ai profité pour entendre le hibou hou hou qui devait appeler sa chouette mais visiblement celle-ci faisait la sourde oreille.
Les poules d'eau qui plongeaient régulièrement plouf, plouf, les poissons qui se marraient glup glup ,
les glands qui tombaient sur la toile,
c'est chouette la nature .
Et quand je me suis levé un brouillard à pas y retrouver son petit dej.
Le temps de tout remballer de se laver sommairement et voilà 8h qui sonne à l'horloge, la baronne qui ouvre sa taverne, un petit café et bye bye Aubigne et ses 499 âmes qui dorment encore un tour au cimetière pour prendre de l'eau, ses âmes là dorment pour l'éternité et moi je file vers le Mont St Michel enfin à travers les petites routes de campagne avec Modestine cahin-cahan, que la campagne est belle et calme enfin pas toujours car hier j'ai vécu sur la route des moments dangereux avec le passage incessant d' énormes tracteurs et leurs aussi énormes remorques c est l'ensilage du maïs .

Ils bourrent comme des malades t'as intérêt à te ranger ils te passeraient dessus sans s'en rendre compte 
en plus détail croustillant ils ont en permanence leur téléphone portable à l'oreille, Modestine en tremble encore dans ses roulettes .
Et il y a des milliers d'hectares de maïs plantés sur tout le territoire.



Enfin 10 km et 2h plus tard j'étais à Sens de Bretagne plus grand quand même que Aubigne, il y a même une pharmacie et 2 bistrots.
Ensuite route vers la D 975, pas trop le choix, jusqu'à Tremblay ou je fais halte dans un hôtel en pleine campagne
Ah oui c'est en principe ma dernière nuit de bivouac après le Mont st Michel je garde Modestine mais uniquement pour le sac à dos.

J'aurai quand même fait 250 km avec 25kg sur Modestine en 10 jours.
j'ai du utiliser pratiquement que des routes les Gr étaient trop risqués avec le poids et le volume .
Je vais marcher plus léger et reprendre plus de chemins.
Demain je vais retrouver Laurence à Pontorson à 10 km du Mont.

de Rennes à Aubigné


Lundi 30 septembre

Rennes / Aubigné  
J9 - 28 km
7h de marche

Aubigné, il faut connaître. C’est petit village (note de la claviste, en 2010 il comptait 428 habitants). Il y a un petit étang avec un coin pique-nique. C’est là que je choisi d’installer mon home ce soir pour passer la nuit.




À Aubigné, il y a le café du village qui fait aussi tabac épicerie et qui est tenu par "la Baronne".

C’est indiqué partout et si tu veux charger ton téléphone portable, il faut demander, merci madame la Baronne. En fait, comme dans tous les villages ; le bistrot c’est le lieu de rencontres. Tu restes une heure et tu apprends pas mal de choses sur les habitants. Tu offres le coup à boire, tu racontes ton histoire, et en échange, eux te parlent et là t’en apprends.

Comme par exemple, y'a Pierre. Pierre dit le Shérif est un ancien maçon à la retraite depuis l’âge de 56 ans, et maintenant, il est âgé de 69 ans. Ben oui, il a commencé à faire le grouillot à 14 ans, alors après il a été au conseil municipal. Ensuite il est passé et 1er adjoint en charge de la réglementation, d’où son surnom : le Shérif…

Je reviens à ma journée.
Ce matin lever tôt 6h30, c’était ma première nuit à l’hôtel dans le centre de Rennes.
Je vous dis pas le bin’s pour monter mon chariot par l’ascenseur au 3ème étage ! Modestine est passé d’abord et j’ai du me pousser pour fermer la porte. Dans la chambre j’ai tout enlevé et mis par terre. Une bonne douche ne fût pas du luxe. J’avais bien envie de mettre aussi Modestine sous la douche. Je la trouve vraiment très sale .

Je ne sais pas pourquoi j’angoisse toujours au réveil de ne pas être à la hauteur du projet ou du défi. Celui-ci en est un fameux défi. Tout petit, déjà j’étais déjà comme ça, toujours le premier debout car c’est mieux de se préparer pour mieux prévoir les engueulades. L école ça m’angoissait toujours. ça ne voulait pas rentrer, malgré les efforts. Pourtant, j’admirais ceux qui pigeaient tout, tout de suite, les premiers de la classe.

Mais là, je cogite, c’est ma carriole, c’est idiot. Hier, c’était plutôt bringuebalant et je me demandais si Modestine n’était pas trop chargée et que peut être le pari est trop fort.
J’ai pris le temps de bien arranger mon coup et aujourd’hui, c’était d’enfer mon pote, tout à roulé comme sur des roulettes et Modestine était ravie.

Là, ce soir après l’accueil du café du village chez la Baronne, j’ai installé ma tente au bord de l’étang. Il fait beau je m’apprête à déguster un cassoulet façon Claude Léger accompagné des poissons qui n’arrêtent pas de faire gloup !!! Sans doute des problèmes de digestion. Quelques moustiques se sont invités et viennent goûter mon sang pourtant bien pollué.








Bon c’est pas tout ça, mais demain je vous raconterai pourquoi j’aime la marche en solitaire.

En attendant, ne lâchez rien et surtout pas les chiens, car aujourd’hui j’en ai croisé encore 2 gros molosses qui m’ont bien foutu la trouille.

lundi 30 septembre 2013

de Pont Réan à Rennes



Dimanche 29 septembre 2013


Pont Réan / Rennes 
J8 - 18 km 
4h de marche


J'ai vu au moins une quinzaine de hérons ce matin et Ron et Ron petit patapon. Ils se sont tous envolés dès mon approche. Par contre, j'ai vu 14 marins d'eau douce sur un bateau à l'écluse de Bourg-des-Comptes. Et là je suis resté...


De joyeux lurons en week-end de fête sur un bateau ont été intrigués par mon look. Ils m'ont invité à boire un coup. Du liquide y en avait sous, mais beaucoup sur le bateau. Une invitation à déjeuner a suivie. Ils m'ont également proposé de me déposer à la prochaine écluse. Après avoir refusé poliment une première fois, par principe, (je ne suis pas le genre de pèlerin qu'on soudoie), finalement, je n'ai pas pu résister longtemps à leur invitation. Je ne suis qu'homme avec ses faiblesses. Non seulement j'ai fait ripaille avec eux, et le mot ripaille n'est pas vain, pâté rillettes grillades au menu, bien arrosé et le tout au son d'une cornemuse. Mais on a aussi bien rigolé. Pour résumer, nous avons donc bien bu & bien mangé. Une sacrée bande d'allumés en tout genre, avec chacun sa spécialité. Ils se retrouvent tous les ans pour un week-end de fête, en célibataire.


J'ai même chanté en breton la chanson de Louise Ebrel. J'en tenais une. Pour finir ; après la ripaille Modestine et moi nous avons fait la balade en bateau jusqu'à Pont Réan où le bateau faisait l'escale pour la nuit. J'ai planté ma tente dans le champ d'à côté, et nous avons remis ça, le soir sur le bateau, avec une énorme choucroute à la bière. Je me suis couché vers 22h. Je les ai quitté avant la fin (3h ou 4h du matin).


Comme on dit, ce matin j'ai eu du mal à décoller. J'étais encore très embué par le brouillard  (attention pas de mauvaises langues c'était la brume matinale).

Il faut dire que la veille il a plu toute l'après-midi et ce, jusque dans la soirée. Mais il a plu aussi dans les verres et pas que de l'eau. (ça on avait cru comprendre, note de la claviste)

Je repars en sandales et avec le baudrier c'est plus léger sur le dos. J'ai un peu mal aux cheveux, et mon barda est mal ficelé. Modestine n'est pas très contente. Il a fallu que je refasse le chargement plusieurs fois.


Mais comme on dit, l'affaire était mal barrée. J'étais clopinant clopant jusqu'à un panneau indiquant Rennes 18 km. Je l'ai fait en 4h, pas si mal finalement. Je pouvais même contrôler ma vitesse. Non, je n'ai pas croisé de radar sur le chemin de halage, je n'ai pas eu de contrôle d'alcoolémie non plus. J'aurais été mal. À mon avis, il devait rester quelques vapeurs. Je me suis chronométré entre chaque borne et bien j'ai fait du 5 km/h.



Il y a des bornes kilométriques en granit gravé qui décomptent à partir de Redon 90 km et jusqu'à Rennes indiquant 0 km. La dernière borne tombait en face du stade Rennais où se préparait le match de l'année le derby Rennes Nantes. J'ai croisé des centaines de fouteux (le mot que proposait iPhone était foireux) qui arboraient leurs couleurs réciproques. Moi, au milieu de tout ça, avec ma carriole mal arrimée, je faisais figure d'extra terrestre. Mais bizarrement, personne ne me voyait. J'étais transparent et pourtant... 


Le match, ce n'était pas ma priorité. Mon but premier est de trouver un hôtel et de me faire un petit resto, pas de camping ce soir un bon lit. Histoire aussi de ranger un peu mes affaires, pour repartir demain un peu plus équilibré.




Je vais même chercher une laverie. 

J'en profite aussi pour faire le bilan de la première semaine -180 km
 environ- 

hébergements
1 nuit chez la famille Paboeuf

3 nuits sous la tente en sauvage
2 nuits en gîte communal

1 nuit d'hôtel ce soir


Ma journée d'hier était assez inattendue. Je dois leur dire à tous ces marins d'eau douce du bateau ivre comme l'à appelé Laurence un grand merci pour l'ACCUEIL J'ai fait des films plutôt croustillants vous verrez ça plus tard.
 Pour le fun, je rajoute leurs prénoms sur le blog, pardon si j'ai oublié quelqu'un.
Bernu - Jackie  - Stéphane - Gilles B - Philippe - Jacques le sonneur au biniou - Jérôme 
Laurent gestion - Fanch à la grillade - Pierre l'intendant  - Bernardo l'amuseur - Didier de st Goustan - Gilles marin 1ère classe - Bruno Yves dit Gaston le pilote.